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 M.05 - What do you want to me ? [PV Nikola Tesla]

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Sherlock Holmes
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MessageSujet: M.05 - What do you want to me ? [PV Nikola Tesla]   M.05 - What do you want to me ? [PV Nikola Tesla] EmptyMer 27 Mar - 0:24

Nikola Tesla

Lundi 3 Mai


Le léger bruit du métal glissant dans son encoche rouillée résonna dans l’appartement. Ce son était caractéristique, comme un appel lancé au Chaos. La porte venait à peine de se refermer derrière John lorsque Sherlock ouvrit les yeux. Ses pupilles bleues se rétractèrent légèrement, fixant d’abord le plâtre blanc du plafond avant de se concentrer sur la porte. Le détective était allongé sur le vieux canapé, arborant une robe de nuit d’un bleu profond, les pieds nus et les mains croisées sur le ventre. Les premières marches de l’escalier grincèrent, puis la seconde porte située au rez-de-chaussée claqua. Le docteur ne reviendrait pas avant plusieurs heures, Sherlock était donc libre pour commettre ses crimes dans l’appartement. D’un bond, le jeune homme fut debout, les sourcils froncés et la robe de chambre glissant sur ses épaules. Il enjamba les quelques livres éparpillés sur le sol puis s’arrêta subitement. Il fit un tour sur lui-même, les mains jointes sur les lèvres, puis un autre. En un mois à peine, le logement des deux compagnons avait pris quelques couleurs. Deux fauteuils étaient venus s’ajouter au canapé déjà présent, une bibliothèque aux étages presque vides trônait près de la cheminée qui elle, était maintenant couverte d’objets aussi divers que variés. Des pions d’un jeu de société se battaient en duel sur une page de journal, une étrange boîte peinait à se maintenir en équilibre sur des flacons de verre tandis que la dernière acquisition de Sherlock, un magnifique hamster roux empaillé, veillait du regard sur le salon. Les murs étaient restés blanc, mais quelques photos épinglées et reliées par des morceaux de ficelle rouge à des bribes de cartes et de notes, témoins de la dernière enquête du détective, étaient tout de même venues constituer un semblant de décoration, aux yeux de Sherlock du moins. Le détective n’aimait pas le vide, cela l’ennuyait profondément. Le manque était intolérable, il n’y avait rien de pire. Un gouffre sans fond s’emparant des esprits ou des lieux, et faisant naître ce désir impétueux et irrépréhensible de combler, accumuler et entasser. Des livres imprimés ou mémorisés, sur des pages ou dans un palais. Et le manque d’occupations était le pire de tous.

« Il m’en faut une ! »


Sherlock fouilla la pièce des yeux, détaillant chaque recoin et cherchant chaque faille dans la poussière. Il n’y avait rien. Décidément, le détective devait reconnaître un certain talent de dissimulation à John. Mais il restait encore un endroit susceptible de receler l’objet de ses recherches. Le jeune homme se retourna brusquement et s’élança vers la porte de la chambre qu’il ouvrit avec force. Il y avait là leurs deux lits, quelques vestes suspendues à des crochets et une simple commode qu’ils se partageaient pour l’instant, et sur laquelle trainaient d’ailleurs une chemise du docteur et quelques livres sterling. Sherlock commença par chercher sous le lit et le matelas de John, mais rien ne s’y trouvait à part quelques moutons de saleté. C’était encore l’un des inconvénients d’avoir traversé cette brèche, Mrs Hudson n’était plus là pour s’occuper de leur ménage. Le détective n’y prêta guère attention et s’en fut plutôt retourner les affaires contenues dans le meuble, abandonnant là le matelas et les draps. Une fois encore, ses recherches avaient été infructueuses. Agacé, il repoussa le dernier tiroir ouvert qui claqua avec bruit. Ses gestes dégageaient une certaine irritation et même de la colère contre cet objet invisible qu’il ne pouvait trouver. Pourtant, le visage du jeune homme restait aussi froid et inexpressif qu’à l’accoutumée, à l’exception d’une légère ride qui se devinait entre ses sourcils froncés. Sherlock sentait cette irrémédiable léthargie s’emparer de sa vie, c’était intenable.

« John ! J’en ai vraiment besoin ! »


Sherlock avait prononcé cette phrase par réflexe, se remémorant soudainement que le docteur était parti faire les courses pour pallier au cruel manque de nourriture décente dans leur frigidaire. Les criminels semblaient avoir pris des vacances, son violon était de l’autre côté d’un trou béant dans l’espace-temps, une télévision aurait définitivement achevé leur économies et ses échantillons n’étaient pas encore terminés. Ce que le monde pouvait être lassant. Le détective était maintenant assis sur le bord de son lit, réfléchissant à la manière d’obtenir ce qu’il souhaitait. Leur logement en était apparemment dépourvu et il ne pouvait pas demander à John d’en acheter. Il se courba en avant et secoua vigoureusement ses cheveux avant de poser son regard sur les quelques pièces et billets se trouvant sur la commode. Une légère impulsion suffit à le remettre sur ses deux pieds et, d’un geste rapide, il se débarrassa de sa robe de chambre. Puis, il retira le T-shirt gris et le pantalon lâche en tissu qui lui servait parfois de pyjama lorsqu’il faisait trop froid pour dormir dans le plus simple appareil. Il farfouilla dans le meuble à la recherche de vêtements propres et s’habilla sobrement d’un pantalon noir et d’une chemise violette dont il laissa le col entrouvert. La journée était plutôt ensoleillée et chaude, illuminant d’ailleurs la petite chambre d’une douce lumière. Son manteau ne lui serait donc pas nécessaire, surtout pour cette rapide course. Sherlock attrapa une veste noire suspendue au mur et l’enfila rapidement avant de la boutonner. Furtivement, il glissa également l’argent abandonné dans sa poche et s’élança sur le palier tandis que ses doigts s’agitaient nerveusement dans les airs. Il dévala les marches avec célérité, faisant ainsi vibrer le logement de ses voisins du dessous, et après quelques minutes, il fut dehors au milieu de la foule. Le détective marchait avec aisance, se détachant élégamment dans l’abondance de la vie. Il traversa quelques rues en posant ça et là son regard acéré, la tête droite et les mains dans les poches. Après quelques minutes, une enseigne de buraliste se fit apercevoir au coin d’une rue et Sherlock pénétra à l’intérieur du petit commerce. Une odeur de tabac froid et de plastique régnait dans la pièce. Un homme sommeillait sur le comptoir, visiblement ennuyé par le manque de clientèle. Ses cernes et son poignet droit indiquaient également que l’utilisation abusive d’un ordinateur n’était pas propice à des nuits convenables. Le jeune détective s’avança dans la pièce et apposa une main sur le bois poli.

« Un paquet. »


Le buraliste sembla soudainement tiré de ses pensées et leva la tête vers Sherlock, plongeant alors son regard apathique dans celui glacé de son client. Il lui demanda alors, hésitant légèrement sur ses mots, quel paquet il souhaitait

« Peu importe. »


Le détective accompagna ses paroles d’un haussement de sourcil et d’un geste lâche de la main, indiquant également son indifférence. Sherlock déposa l’argent sur le comptoir et attendit que le buraliste y pose le paquet de cigarette, pris au hasard derrière lui. Le jeune homme se saisit alors de l’objet et tourna les talons en s’amusant à lancer sa nouvelle acquisition en l’air, lui faisant ainsi effectuer quelques figures aériennes.

« Au revoir. »


En quelques foulées, le détective se trouva de nouveau dehors, un rayon de soleil réchauffant son visage. Il s’arrêta quelques secondes sur le seuil de la porte, laissa vaquer son regard de chaque côté de la rue et se mit finalement en marche en direction de l’appartement. Mais avant, il avait besoin d’embrumer les rouages infernaux de son esprit. Après une vingtaine de mètre, il ralentit son pas et s’immobilisa. Peu de personnes étaient présentes dans cette rue, c'était convenable. Le jeune homme s’adossa à un vieux mur en pierre, son paquet à la main, et en retira cet objet longiligne qu’il désirait tant depuis quelques heures. A l’aide de son briquet acquis il y a peu auprès d'un client, Sherlock fit rougeoyer l’extrémité de la cigarette. Puis, la porta à ses lèvres et inspirant profondément la fumée, tandis que sa main gauche se glissait dans la poche de son pantalon. Il ferma les yeux et profita de la sensation que lui procurait la nicotine. C’était suffisant, pour l’instant. Lorsque ses yeux retrouvèrent de nouveau l’éblouissante lumière du soleil, une silhouette se dessinait devant lui. Un homme se tenait là, avec une posture étonnamment droite et élégante qui rappelait des siècles anciens, de même que ses vêtements cintrés en impeccables. Étant habillé de la sorte, il ne devait pas exercer un travail en extérieur ou manuel, et encore moins physique, à la vue de sa frêle allure. Le regard de Sherlock se posait frénétiquement sur chaque parcelle du corps de cet inconnu, faisant danser ses pupilles en tous sens. Certains appelleraient cela une déformation professionnelle, pour lui c'était son meilleur moyen d'information, de communication et simplement, son quotidien. Mais un détail venait perturber la logique. Ses activités n’étaient pas encore très étendues et peu de personnes connaissaient son visage comme étant celui du détective consultant. Aucun badaud ni criminel ne pouvait le reconnaitre. Quant à un client, il n’aurait pas attendu qu’il sorte pour lui parler d’une affaire, surtout si elle était urgente. Il fallait donc se demander pourquoi, cet homme aux cheveux aussi ordonnés que les siens, le regardait fixement avec un immense sourire. Que lui voulait-il donc ?

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Nikola Tesla
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MessageSujet: Re: M.05 - What do you want to me ? [PV Nikola Tesla]   M.05 - What do you want to me ? [PV Nikola Tesla] EmptyMar 18 Juin - 4:11

    La bouteille de vin se posa lourdement sur la table en bois, rejoignant ainsi quatre de ses sœurs. Un grognement s’échappa des lèvres entr’ouvertes du Serbe lorsqu’il vida son verre d’une gorgée, le renfrognant un peu plus dans ce qu’il aimait qualifier de dépression. Vautré dans le seul fauteuil qui trônait au milieu de la pièce, son verre à la main, Nikola maugréait des paroles acerbes et inintelligibles du bout des lèvres avant de porter une main à ses tempes douloureuses. S’il avait été enjoué à l’idée de découvrir un nouveau monde et de nouvelles règles de vie, il s’apercevait maintenant qu’il avait crié victoire un poil trop tôt. Pour commencer, le mystère autour des huit lunes de la planète continuait à lui tenir tête avec un acharnement qui le dépassait. Lorsqu’il avait, après de longues heures et d’intenses recherches, finit par renoncer pour préserver son intellect’ et son moral et s’était décidé à bloquer tout son Génie scientifique sur d’autres explications ou d’autres recherches, il avait fallu que John débarque dans sa vie. John Druitt. Qu’il avait crût mort pour son plus grand soulagement, qu’il avait presque oublié. Qui n’était plus vraiment l’homme qu’il avait connu – et sans doute était-ce mieux ainsi. Celui qui avait longtemps fait trembler Londres n’avait plus rien du célèbre Éventreur de l’époque. Oh bien sûr, Johnny n’avait jamais su se vêtir de façon très classe – du moins, aux yeux du Serbe qui avait l’habitude du sur-mesure – mais le voir ainsi débraillé, lui avait fait un choc. Nikola n’avait rien laissé paraître, sur son visage de marbre aux traits impartiaux, se contentant de quelques remarques désobligeantes. Comme toujours. Mais la présence de son ancien ami – enfin, pouvait-il le nommer ainsi ? Après tout, John et lui n’avaient jamais été capables de bien s’entendre – l’avait dérangé.  Quoi, l’Éventreur était donc increvable, lui aussi ?! Le Vampire avait bien envie de lui balancer quelques étincelles électriques pour lui faire passer l’envie de continuer de le hanter de la sorte. C’était à croire qu’il était impossible de se débarrasser de Druitt ! Et cette idée était bien loin de ravir le Génie Serbe. Le verre se joint aux bouteilles et Nikola, d’un bond et avec l’aisance d’un animal, se releva avant de passer ses longues mains sur son torse. Il lui fallait un sujet d’étude ! Un nouveau sujet d’étude qui n’inclurait ni lunes, ni tueur en série, ni Terre Creuse. Et si possible, aucun Phénomène. Il jugeait qu’il avait largement eu sa dose grâce à Helen et son Sanctuaire et qu’il était grand temps pour lui de s’octroyer une pause – dûment méritée, qui plus est ! Il pivota sur lui-même, à l’affût d’un nouveau jouet à disséquer, d’une nouvelle brillante idée qui lui vaudrait, à coup sûr, le prix Nobel de cette planète-là. A moins qu’il n’en n’existe pas de trophée pour reconnaître le véritable talent… Auquel cas, Nikola en profiterait pour souffler l’idée au Gouvernement de Lumen. Peut-être qu’ils attribueraient son nom au prix ? Le Prix Tesla. Ca sonnait plutôt bien.

    Alors qu’il finissait son tour sur lui-même, ses yeux se posèrent sur les cinq bouteilles de son alcool préféré. Hm. Et s’il cherchait le moyen de réussir à ressentir les effets de l’ivresse malgré son statut d’être unique ? Les yeux clos, il inspira une grande bouffée d’air alors que cette idée lui mettait l’eau à la bouche. Ce n’était pas si saugrenu que ça en avait l’air. Il ne pourrait être malade et son corps ne saurait faiblir face à ce mal dont souffrait beaucoup de jeunes. Les substances illicites qui avaient, lors de sa jeunesse passée, été son vice lui manquaient. Rester sobre n’avait rien d’enviable. A part pour gagner quelques concours dans un bar mais, soyons honnêtes, Nikola n’était pas homme à traînasser dans un pub. Il avait de biens meilleurs goûts. De bien meilleurs hobbies, aussi. Il ne connaissait plus l’ivresse, avait oublié quel effet cela faisait une bonne vieille gueule de bois. Il ne ressentait même plus l’effervescence du plaisir lorsqu’il vidait les bouteilles de son alcool si précieux. Caressant sa lèvre inférieure du bout des doigts, l’envie de rencontrer ses ancêtres vampires lui effleura l’esprit ; juste le temps de leur demander à quels loisirs se consacraient des êtres de leur espèce si évoluée en leur temps. L’ongle du pouce entre ses deux rangées de dents, le Serbe eut un rapide flash de son unique rencontre avec un membre de sa race. Il ne pouvait pas dire que cela s’était bien passé. Cette saleté de reine avait bien faillit lui faire regretter son éternité ! Éternité qu’il venait juste de recouvrer. Il était surprenant de constater à quel point l’immortalité lui avait manqué. Ca, et tous ses dons qui faisaient de lui un être à la fois unique et extraordinaire. A l’instar de la première injection de Sang Original, il avait ressentit une décharge électrique lui tirer un frisson d’excitation alors qu’il se réveillait. Et cette sensation que le bruit le plus infime était prêt à marteler son crâne à la façon d’un marteau-piqueur lui avait affirmé ce qu’il avait espéré silencieusement. Une passion revigorante et une soif de sang l’avait pris à la gorge lorsqu’il s’était délecté avec une joie quasi-enfantine de ses longues quenottes, de ses ongles démesurés et de ses dons extrasensoriels. Il était redevenu un Vampire. Vaguement il s’était promis de remercier Helen pour ce geste mais n’en avait rien fait. Après tout, il lui semblait normal qu’elle soit celle qui lui permettre de retrouver sa nature véritable car c’était de sa faute s’il l’avait perdu.

    Le carillon se mit à sonner et le Serbe claqua des doigts, comme soudainement pris d’une brillante idée. Finalement, il délaissait l’idée de se rendre ivre mort, jugeant cette expérience aussi utile qu’étudier le cycle de reproduction des lamantins. Certes, aux yeux de certains zoologues, c’était quelque chose de toute à fait intéressant, mais pour un inventeur de génie tel que lui, c’était bien le cadet de ses préoccupations. De son long pas, celui qui indiquait à quiconque le connaissait qu’il était soumis à cette affligeante torture qu’est l’ennui, il se traîna jusqu’à la fenêtre. Elle donnait sur la rue et il se surprenait à pouvoir rester des heures à observer cette ville vivre. Du haut de son quatrième étage, les hommes étaient pareils à des fourmis qui grouillaient sur les étroits trottoirs, prêts à se bousculer, les bras parfois encombrés de sacs surchargés. L’humain et son besoin d’artifices. Il suffisait de regarder son appartement pour comprendre que Nikola n’était pas homme à acheter pour montrer qu’il en avait les moyens. Outre les multiples bouteilles de vin rouge qu’il était possible de retrouver au quatre coin de la modeste demeure, un fauteuil, quelques étagères, un buffet et une table étaient les seuls meubles qui ornaient le salon, pièce principale de l’appartement. La chambre s’arrêtait à un lit une place aux draps propres et des bouquins de sciences éparpillés à même le sol. Depuis qu’il avait élu domicile en ces lieux, Nikola n’avait jamais pris le temps de se reposer, louant le ciel de sa qualité de vampire. Nul besoin de dormir pour tenir des journées entières les yeux plissés sur de nouvelles technologies, à pester contre ces mystères qui refusaient de se révéler à son génie. Peut-être devrait-il s’octroyer une pause dans la compréhension pour retourner à l’invention ? Après tout, c’était là le domaine où il excellait et ce qui avait bien faillit lui valoir quelques prix – si ce petit salopard d’Edison ne l’avait pas honteusement plagié, du moins.

    Une silhouette attira alors son regard. Une démarche plus assurée que le reste des passants, une allure autrement plus classe. Nikola plissa les yeux comme mu dans une intense réflexion. Les boucles brunes lui rappelaient vaguement quelque chose mais il ne mettait pas la main sur la personne. Un grognement s’échappa de ses lèvres alors qu’il voyait l’objet de ses songes arriver au bout de la rue, prêt à tourner. Le Serbe décida de ne pas attendre plus longtemps. Attrapant une veste qu’il avait récemment achetée, il quitta son appartement, dévala les escaliers de son pas léger et se retrouva dehors. La douce chaleur de l’air ne semblait pas l’atteindre et il resta sur le palier du hall d’entrée, cherchant à retrouver la trace de l’inconnu. L’odeur de tabac et les effluves des parfums des femmes venaient lui chatouiller les narines. Il pencha la tête sur le côté et, à son tour, rejoignit le bout de la rue. Un rapide regard des deux côtés et il voyait l’homme à l’allure longiligne et droite quitter un bureau de tabac. Un fin sourire narquois vint étirer ses lèvres pâles et il le suivit, ne cherchant pas à se cacher. Contrairement à Johnny, il n’était pas vraiment du genre à prendre en filature d’autres personnes mais cet homme-là l’intriguait. Maintenant qu’il avait eu le temps de réfléchir, il se souvenait d’avoir déjà rencontré l’individu qui s’arrêtait ; au centre d’hébergement peu de temps après son arrivée. Et déjà là-bas, il avait su piquer à vif la curiosité de l’inventeur serbe. Ce dernier avait finit par s’arrêter, à quelques mètres de l’autre. Ses facultés de vampire lui permettaient de noter le rythme régulier du cœur de l’homme qu’il observait et ses yeux s’attardèrent une seconde de trop sur son cou découvert. Certes, il ne se nourrissait plus de sang humain, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir cette petite habitude. Il luttait contre cette tentation qui faisait sa nature mais rien ne pouvait le retenir d’avoir un coup d’œil pour les veines d’un humain. Et celui-ci aurait été tout à fait à son goût… L’homme à la cigarette le regardait aussi et Nikola eut le sourire qui s’agrandit. Il pouvait lire dans ses yeux d’un bleu profond ses interrogations. Le Vampire sentait que ce garçon, ce gamin, avait un potentiel non négligeable. Un phénomène ? Possible, oui. Mais un qui ignorait l’existence du Sanctuaire d’Helen ou que la victorienne ne connaissait pas – Nikola avait, lors de ses passages plus ou moins longs dans l’antre de la femme, épluché les archives et les dossiers des phénomènes connus du réseau. A ses documents, il ajoutait les recherches menées pour le SCIU qui lui avait fait remplir des dossiers de plusieurs dizaines, voire même, centaines, de phénomènes différents, provenant ou non de la Terre Creuse. Le Serbe voyait en ce personnage singulier un sujet d’étude plutôt intéressant, pour peu qu’il arrive à le guider jusqu’à son laboratoire. L’espace de quelques secondes, l’agacement prit place sur son visage ordinairement impassible ; s’il s’était agit d’une femme, quelques répliques salaces lui auraient suffit pour capter leur attention et entamer une conversation. Avec un homme, la chose s’avérait plus difficile – non pas qu’il fit de réelles différences entre les sexes puisque, aux yeux de Nikola, ils se valaient ; que l’humain soit un homme ou une femme, il n’en restait pas moins dépourvus d’intelligence pouvant égaler la sienne.

    La clope habilement tenue par l’homme aurait put être un sujet, mais Nikola venait de trouver une idée qu’il jugeait bien meilleure. Son sourire narquois, pour ne pas dire arrogant en tout points, ne quittant pas ses lèvres, il s’approcha, conscient d’attirer l’attention de son futur sujet d’étude – car il était hors de question pour le Vampire de le laisser filer. Peut-être même ferait-il un excellent cobaye pour reprendre ses expériences sur la Renaissance de sa race ? Hm, la question valait la peine d’être posée et méditée. Parvenu à quelques pas de l’autre individu, le Serbe s’arrêta. Une nouvelle fois, ses yeux dévorèrent cette artère si tentante avant qu’il ne détourne le regard sur les fringues de celui qui aurait fait une succulente victime. « Votre expérience au centre d’hébergement a-t-elle portée ses fruits ? » Entrer dans le vif du sujet n’était pas une bonne idée, bien qu’elle restât la solution qu’il choisissait la moitié du temps, mais s’encombrer par des détours inutiles l’ennuyait d’avance. Maintenant qu’il avait réussit à se souvenir d’où il avait croisé cette tête aux boucles brunes, il se rappelait aussi s’être penché par-dessus son épaule, curieux de savoir ce qu’il cachait sous son microscope.
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MessageSujet: Re: M.05 - What do you want to me ? [PV Nikola Tesla]   M.05 - What do you want to me ? [PV Nikola Tesla] EmptyVen 14 Mar - 4:10


Un sourire narquois sur les lèvres, l’homme avança de quelques pas de plus, se plaçant ainsi à moins d’un mètre de Sherlock. Ce dernier continuait de fixer de ses pupilles glacées le visage de l’inconnu, qui réveillait en lui de vagues souvenirs. Tout autour d’eux, la foule continuait de se presser dans les rues animées, ignorant la vraie nature du monde qui les entourait et les sombres desseins qui se tramaient en secret dans les basfonds de la ville qu’ils foulaient. Le détective expira lentement la douce fumée qui s’éleva vers le ciel quelques instants avant de disparaitre. L’homme qui lui faisait face s’exprima alors d’un ton assuré, lui demandant le plus naturellement du monde si son expérience du centre d’hébergement avait donné un quelconque résultat.

Sherlock cligna des yeux et porta de nouveau à ses lèvres l’objet salutaire qui rougeoya une fraction de seconde avant de se transformer en une cendre volatile. Les rouages de l’intellect du détective s’accélérèrent tandis que les couloirs du palais mental défilaient devant les prunelles de jeune homme. La tête légèrement droite, le regard sombre fixant des images invisibles, le détective cherchait dans les méandres de sa mémoire ce souvenir enfoui auquel cet inconnu faisait référence. Soudain, les prunelles du détective s’illuminèrent. Il venait de mettre le doigt sur ce fragment d’histoire, qui aurait d’ailleurs dû être oublié depuis longtemps à la vue de son importance.

« Non, malheureusement... » commença le jeune homme impassiblement. « Le directeur m’a ordonné, sous peine d’expulsion, d’aller faire le taré ailleurs » acheva-t-il ensuite avec un grand sourire forcé.


Mais cette joie simulée disparu bien vite du visage de Sherlock, dont les souvenirs de son arrivée dans ce monde remontaient peu à peu pour envahir son esprit.

Quatre mois. Cela faisait à peine quatre mois qu’il se trouvait là. La chute avait été brutale. Son corps et son esprit s’étaient brisés comme du verre sur le sol. Le froid de la soirée l’avait transpercé comme des milliers de lames acérées et l’incompréhension voilait son regard bleu. Les sourcils froncés et les yeux plissés, le jeune homme s’était relevé avec difficulté avant de chanceler. La douleur et l’engourdissement étaient présents dans chaque infime parcelle de son corps. Ses pensées peinaient à se remettre à leur place, c’était le Chaos. La nuit l’enveloppait et le monde tournait autour de lui. Sherlock avait tenté de s’immobilier, faire un pas en avant, un autre en arrière. Mais son fugace équilibre s’était rompu et le détective s’était rattrapé de justesse au mur. Il était resté là quelques instants, fixant le sol. Puis, comme une prière faite à son esprit, le jeune homme avait joint ses deux mains sur ses lèvres pour tenter de réfléchir à sa situation. Il faisait nuit, il était seul, dans un endroit inconnu. A cet instant, de nombreuses questions avaient traversé son esprit encore embrumé. Où était John ? Où était Moriarty ? Et où était-il, lui ? Sherlock avait alors détaillé la ruelle de ses prunelles de glace. Le nom d’une rue anglaise inconnue, quelques poubelles, quelques murs d’habitations pourvus de fenêtres. Il était toujours en Grande Bretagne, dans un quartier apparemment de classe moyenne, mais pas à Londres. Il n’y avait par contre aucune trace des deux hommes qui auraient dû se trouver avec lui. Il avait levé le regard vers le ciel. Huit lunes se dessinaient au milieu des étoiles. Il avait beau n’avoir aucune connaissance en astronomie, ce fait lui semblait tout de même très étrange. Une chute sans fin à travers une piscine, des astres en trop gravitant autour de la planète, une température bien trop froide pour la saison. Une fois l’impossible écarté, ce qui reste, peu importe si cela paraît fou, est forcément la vérité. Avait-il était drogué par son ennemi adoré ?

Après quelques minutes, une silhouette s’était soudainement distinguée dans l’ombre du fond de la ruelle. Sherlock était encore sonné par la chute et les sons lui parvenaient de loin, très loin, mais il avait cru discerner une voix familière qui l’appelait. Le jeune homme avait alors tourné la tête et fermé les yeux quelques secondes pour tenter de remettre ses idées en place. Lorsque ses prunelles bleues avaient de nouveau aperçu la pâle lueur du lampadaire, John se trouvait en face de lui, le visage livide. Le détective ne put décrire les sentiments qui s’étaient frayés un chemin jusqu’à son cœur en cet instant, mais un certain soulagement y était mêlé. Son ami semblait heureux de le trouver là, et après un léger silence les deux compagnons avaient échangé quelques mots sur leur récente aventure toujours aussi incompréhensible. Brusquement, un policier turbulent était apparu dans leur dos en s’exclamant qu’il venait d’en trouver des nouveaux. L’homme leur avait demandé d’où ils venaient, mais le regard perdu de John suffit à lui indiquer que ce dernier ne savait pas, à l’instar de son colocataire. L’inconnu avait alors attrapé les deux amis par le bras et les avait entrainés dans la rue. Le jeune homme s’était laissé porter, flottant encore entre deux mondes. Tous ses sens étaient brouillés et c’en était déstabilisant. On les avait emmenés dans une grande rue où se trouvaient déjà quelques autres personnes. Le policier en veste jaune fluorescente leur avait ensuite intimé de s’assoir aux côtés des autres en lui indiquant qu’on allait s’occuper d’eux. Le détective fronça les sourcils. Il n’avait pas besoin que l’on s’occupe de lui. A ce moment, quelqu’un était venu lui poser une couverture sur les épaules. C’était encore l’une de ces inutiles couvertures orange signifiant aux autres passants que l’on est sous le choc et qu’il ne faut pas approcher. Où qu’il se trouva, les règles du jeu ne semblaient pas avoir changées. On lui demanda son nom, il le donna avec calme, tandis que John se prêtait au même jeu de son côté. Son corps et son esprit commençaient à se remettre peu à peu, mais une pensée restait immuable. Il voulait comprendre.

Toutes les personnes autour de lui semblaient paniquées, perdues, submergées par la peur. Finalement, quelqu’un avait rassemblé la foule et commencé un discours dans lequel il s’était évertué à leur faire comprendre qu’ils venaient de traverser une faille spatio-temporelle, qu’ils se trouvaient dans un autre monde, qu’ils ne pourraient jamais rentrer chez eux. Le premier mot qui vint aux lèvres de Sherlock fut, impossible. Puis il pensa à Moriarty. Avait-il traversé la faille lui aussi ? Aurait-il l’occasion de rencontrer de nouveau cet égal si intéressant ? Il eut également une pensée pour les quelques autres, et même pour Mycroft. Une fois l’impossible écarté. Cet endroit remettait en doute tout ce qu’il savait, cela remettait en doute sa vision sensorielle des choses. C’est à ce moment que Sherlock s’était levé pour engager une joute verbale avec les habitants de cette nouvelle Terre, dénigrant l’existence de cette faille. John fut obligé de calmer son ami et finalement, le détective se retira avec fierté et s’en fut bouder dans son coin, refusant d’admettre cette hypothèse saugrenue. Entre temps, on leur avait fourni une adresse où ils pourraient loger pendant quelques mois, le temps qu’ils trouvent autre chose. Malheureusement, les réfugiés du passés et du futur étant plutôt nombreux, surtout à cette période, et les chambres étant très restreintes, les deux amis avaient dû s’en partager une unique. Cela n’avait pas tellement été du gout de John et ce dernier avait refusé de dormir dans le même lit que Sherlock. Il avait préféré dormir sur le fauteuil avec son oreiller et une simple couverture, arguant qu’ils pourraient être un peu plus accueillants et fournir assez de chambres. Le détective avait quant à lui continué à s’enfermer dans un profond silence reflétant sa quête éternelle de la compréhension du monde. Mais cette fois ci, il avait dû faire face à quelque chose se situant au-delà de son esprit empiriste. La réalité avait été brisée.


On n’oublie jamais, on s’habitue toujours. Et Sherlock avait fini par accepter l’existence de ce nouveau monde. Après avoir tourné et retourné dans son esprit toutes les hypothèses possibles, la seule restante avait été l’impossible. Londres était donc derrière lui, et Lumen s’étendait devant. Tous deux étaient aussi calmes et ennuyants l’un que l’autre, mais quelques meurtres venaient heureusement le sortir de sa léthargie maladive. Pour la plus grande joie de Sherlock, la criminalité semblait être aussi active ici qu’ailleurs. Il avait ainsi participé, avec la compagnie de John, à quelques enquêtes depuis son arrivée, car comme il fallait s’en douter, la police de ce monde était aussi incompétente que celle de Londres. Peu à peu, les choses avaient commencé à prendre forme. Quelques rétributions de la part des forces de l’ordre, trop heureuses de voir enfin leurs enquêtes difficiles résolues si vite, avaient permis d’accumuler un petit fond en vue d’acquérir un logement. Sherlock avait pu se reconstituer une garde-robe décente, identique à celle perdue. Ses petites habitudes étaient peu à peu revenues, d’autres s’étaient créées. Le détective explorait ce nouvel endroit avec rigueur, repérant de bons endroits où manger, se familiarisant avec les rues et les bâtiments, se créant un réseau d’informateurs efficaces. Il tissait des liens dans cette ville neuve, tant professionnels que pratiques. Il n’avait pas manqué de s’activer pour tenter de trouver quelques repères. Mais le voile de l’ennui le menaçait toujours, plus fort que jamais. C’était à cette époque que les pas du détective avaient croisé celui de l’homme aux cheveux bruns qui se trouvait actuellement devant lui. Il s’était penché par-dessus son épaule pendant l’une de ses expériences pour passer le temps au centre, le harcelant de questions auxquelles le jeune homme n’avait pas répondu. Peu de temps après les deux compères avaient quitté cet endroit surpeuplé pour rejoindre un autre logement et l’inconnu curieux avait disparu de son esprit, jusqu’à aujourd’hui. Quatre mois. Cela faisait déjà quatre mois qu’il se trouvait là.


Quelques secondes seulement s’étaient écoulées pendant que l’esprit de Sherlock vagabondait, surveillé du regard par l’inconnu aux cheveux bruns. Ce dernier n’avait pas bougé et continuait de sourire narquoisement dans ses élégants vêtements. Le détective estima que cet homme n’avait apparemment aucun intérêt pour lui et qu’il valait mieux rentrer à l’appartement pour harceler John et ses sacs de course. Sherlock inspira une nouvelle bouffée et abandonna le vieux mur pour reprendre sa marche tout en ignorant l’inconnu hirsute debout devant lui.
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