MEMOIRES ∆ « Bien, quel est votre premier souvenir ? »
« Vous voulez dire, en général, depuis que je suis ici ou depuis que j'ai intégré le Programme Po... Hé ! Mais qui me dit que vous avez l'accréditation nécessaire pour le Programme, hein ? On a peut-être changé d'univers, je n'en reste pas moins l'homme le plus Intelligent, vous savez ! Bon, premier souvenir... Il n'est pas très joyeux, vous savez. Enfin, faut dire, je n'ai pas eu l'enfance la plus facile non plus. Ma mère était libraire. Une femme très intelligente. Je me suis toujours demandé pourquoi est-ce qu'elle perdait son temps avec tous ses bouquins sur les huiles essentielles.... Mon père, lui, était ouvrir du bâtiment. Pas vraiment un homme sympathique, si vous voyez ce que je veux dire. Mais quand ma sœur est née, alors là, ça a empiré ! Jeannie a toujours été sa préférée ! Et elle, bah elle en profitait, bien sûr. Résultat, je me faisais toujours punir injustement puisqu'elle était toujours coupable. La vie n'a jamais été juste avec moi. Tenez ! Par exemple, je me souviens de cette fois où Jeannie a écrit son premier poème. Quelque chose de mièvre sur l'attente et l'accomplissement de la vie. Elle devait huit ans et moi neuf. Eh bien, figurez-vous que les parents l'ont applaudit pendant des mois ! Alors que moi, quand j'ai monté, tout seul, ma première maquette de bombe nucléaire, on m'a accusé de faire parti d'une organisation terroriste ! Et puis après, on m'a soupçonné d'être un espion à la solde des Russes. Ce qu'il ne faut pas entendre... ! Il fait bien trop froid en Russie et leur nourriture est bien trop infecte pour que je vienne de ce pays de canards givrés ! »
Un air indigné s'était dessiné sur les lèvres de Rodney. Lui, un Russe ! Il fallait être fou, ou un sombre idiot, pour le croire Russe ! Même avec la meilleure volonté du monde, et volontaire, il l'avait toujours été, le bel astrophysicien se révélerait incapable d'imiter leur immonde accent. Quelle manie, aussi, de rouler les R !
Se redressant sur l'inconfortable chaise en plastique – ah ! Sûr que ça lui causerait une sciatique ! Foutu pays de fous – Rodney lança un regard soupçonneux aux notes que semblait prendre son interlocuteur. C'était peut-être une ruse de Sheppard. Un moyen pour le militaire de se débarrasser de son grand rival en l'envoyant, soit-disant, dans un autre monde. Haha ! Tout ceci n'était qu'une ruse ! Une bloody joke inventée par son stupide collègue qui avait rédigé de toute pièce cette histoire de brèche, de faille et de nouveau monde. Un fin stratagème, il fallait le reconnaître. Mais Rodney n'était pas dupe et n'allait pas se laisser avoir. Ah ça non !
« C'est bon Sheppard, sortez de votre cachette maintenant. Je sais que c'était une blague. Je la trouve à tordre de rire, d'ailleurs, mais la plaisanterie a assez duré... » Il se tourna et se retourna sur son siège grinçant, se pencha en avant, puis en arrière, plissa les yeux, le nez et fronça les sourcils dans l'espoir de discerner, dans un coin sombre, la silhouette de mannequin de Sheppard.
Rien. Bougon, un peu boudeur aussi, il croisa les bras, fronça le nez et attendit. Mais le Lieutenant-Colonel restait introuvable. Son regard d'un bleu mer se fit suspicieux alors qu'il le posait sur l'homme qui lui faisait face. « Docteur McKay, pouvons-nous reprendre je vous prie ? » « Vous ne croyez pas que j'ai autre chose à faire que de perdre mon temps à répondre à vos questions ? J'ai un monde à sauver, vous savez ! » L'autre homme l'ignora. Il abdiqua dans un soupire.
« Quelle profession exerciez-vous, dans votre monde ? »
« Je vous l'ai dis ! Je suis astrophysicien. Le meilleur. Et quand je dis meilleur, je ne parle pas uniquement de mon pays mais bien de la Terre entière. Quoiqu'on peut même étendre jusqu'à la Galaxie, voire même l'univers. Mon univers j'entends, bien évidemment, même s'il ne serait pas étonnant que je sois ici aussi un véritable petit Génie comme vous n'en n'avez jamais rencontré. » Il esquissa un petit sourire ravi, de ceux qu'il avait appris à maîtriser pour dévoiler une fierté arrogante. Il se redressa, voulant prendre un peu de hauteur malgré son torse ridicule. Dans son regard brillait une lueur malicieuse, pleine de défi pour son interlocuteur. Il se savait plus intelligent que l'ensemble des personnes réunies dans la pièce, c'était toujours le cas, mais le regard scrutateur de l'homme qui lui faisait face le mettait quelque peu mal à l'aise. Il bougea légèrement, laissant un grincement plaintif s'échapper de la chaise en plastique sur laquelle il était assis. « Vous n'essayez quand même pas de m'intimider ? Non parce que sachez que j'en ai croisé des plus coriaces que vous, dans mon monde. Vos techniques d'intimidations ne m'effrayent pas ! » Il déglutit. Son majeur et son index vinrent écarter le col de son uniforme tandis qu'il sentait les premières gouttes de transpiration rouler le long de son dos.
« Parlez-nous du Programme Porte des Etoiles. »
Un ange passa. Ou peut-être était-ce une dizaine d'anges. Rodney n'avait pas eu le temps de suivre le compte. Ils tentaient peut-être de remporter le prochain Dakar ?  La respiration en suspens, l'astrophysicien tourna les yeux bleus sur les gardes qui lui condamnaient la sortie. Encore des brutes. Moins effrayant et moins grands que Ronon, mais suffisamment imposants pour que le Canadien ne tente pas le Diable. « Docteur McKay ? » Il releva les yeux d'un air songeur. L'esprit fermé, seul son cerveau semblait opérationnel dans une quête ultime. Celle de trouver une généralissime solution pour le sortir de ce nouveau périple.
« Si vous avez entendu parlé du Programme Stargate, c'est que vous savez déjà tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet. N'oubliez pas que je suis un génie, héhé. » Il avait levé le doigt, dans un geste inconscient, puis hausser les épaules. Même sous la torture, il ne parlerait pas ! Les Wraith étaient des ennemis bien plus redoutables, il n'avait donc rien à craindre. Du moins, tant que ses kidnappeurs ne se révélaient pas être des Geniis. Ha, c'est que le Programme Porte des Etoiles dissimulait beaucoup d'éléments au reste du monde ; les attaques extraterrestres qui avaient manqué de peu de détruire la Terre à plus d'une reprise et il fallait encore rajouter la capacité de voyager d'autres planètes à l'aide d'un vortex. Sans oublier la présence d'autres peuples dans la galaxie ! Non, même si Rodney trouvait, à juste titre, que la vie était bien souvent injuste, il devait reconnaître que sa carrière professionnelle était, elle, à son paroxysme. Alors qu'il s'ennuyait et devait subir la mauvaise humeur de ses collègues prétentieux – surtout McFerty, un petit teigneux tout droit sortit de son Illinois sauvage et rebelle qui se vantait d'être l'homme le plus intelligent, un sombre crétin, oui ! – dans les tréfonds de la Zone 51, son travail acharné avait finit par porter ses fruits.
Rien d'exceptionnel. Au départ. Mais après avoir planché sur les nombreuses pages de ce qui semblait être, un système de technologie fort avancé, le génial scientifique avait mis au courant. Mis dans le secret. Pour un peu, il se serait crû dans un bon vieux James Bond – à condition qu'il ne s'agisse d'un 007 où Sean Connery était l'acteur phare. A la rigueur, il acceptait Timothy Dalton mais il fallait rayer les autres prétendants au titre – et après avoir accordé sa signature de bonne foi, enfin, il ne fallait pas exagéré non plus, il avait enfin eu vent de l'existence de cette Porte des Étoiles. De cette merveille pure pour un astrophysicien tel que lui. Devant les plans de la machine extraterrestres (Ancienne en réalité, mais le Canadien préférait ne pas se lancer dans un débat aussi complexe tout de suite, et surtout pas contre lui-même... Bien qu'il soit le seul adversaire digne de ce nom pour son Illustre personnalité), Rodney s'était mis à rêver ; lui, recevant son prix Nobel, lui, recevant un prix Einstein, lui, recevant les acclamations de la foule pour un article et un brevet déposé. Lui, reconnu, apprécié et admiré de tous. Même si, au fond, il l'était déjà.
La vérité avait été différente. Pour commencer, il n'avait pas eu le loisir d'approcher la Porte des Étoiles avant plusieurs années – un comble, tout de même ! Il était le meilleur expert sur le sujet mais il devait rester cloîtré dans les locaux sordides et austères de la Zone 51, quelle ironie – de dur labeur. Cette première fois fut aussi sa première rencontre avec l'intelligente (mais pas trop) Samantha Carter. La Belle Samantha Carter. Rodney avait toujours sut que quelque chose d'indescriptible avait lieu entre eux deux. Quelque chose de plus fort qu'une simple attirance mais le brillant Canadien craignait que des tensions ne s’immiscent dans le couple à cause de son intelligence supérieure et ils s'éloignèrent, lentement. Aaaah, le bellâtre la regrettera longtemps mais sans doute fusse-t-il la meilleure décision. Et puis, il avait finit par être muté en Russie – le Général Hammond était un être sournois malgré les apparences ! Pays où le froid régnait, pays où la nourriture était à peine comestible et surtout : pays de cinglés à moitié barbare ! Ha çà, Rodney n'était pas prêt d'oublier son séjour dans le froid russe.
« Docteur McKay, pouvez-vous m'expliquer que fais un imminent scientifique tel que vous avec plusieurs armes ? » Le regard de Meredith se posa sur le Glock que désignait son interlocuteur. Il déglutit. Il était vrai que cela pouvait paraître suspect pour quiconque n'avait pas eu connaissance du Programme top-secret ; les scientifiques n'étaient, après tout, que des civils. Il sentit des palpitations dans son mollet droit et un violent tic nerveux agita le coin de sa bouche. Oh non, voilà qu'il allait faire une attaque ! Il ferma les yeux, voulu inspirer mais l'air semblait bloquée ; il retenta, mais toujours sans résultat. La panique le gagna petit à petit. Des picotements se firent ressentir aux extrémités de ses doigts ronds, son rythme cardiaque paraissait vouloir rivaliser avec une montagne russe. Encore un coup de ces tarés de russes ! Il leva vers l'inquisiteur un regard bleu. Tiens, des papillons noirs dansaient tout autour de l'autre. Wait... Des papillons noirs ? Oh non, il allait sombrer ! A coup sûr, on l'avait attaqué par derrière ! Peut-être était-ce les Wraith ? Bah oui tiens, qui ne disait pas que les Wraith ne contrôlaient pas son esprit avec leurs dons psychiques et n'essayaient pas d'obtenir des informations comme la localisation d'Atlantis, par exemple ? Il déglutit une nouvelle fois, tout aussi difficilement que précédemment.
« C'est une longue histoire et je suis certain que vous n'avez pas le temps de l'entendre. » L'autre marqua un arrêt et Rodney ne cacha pas un air satisfait en le voyant feuilleter, de nouveau, son dossier. Rodney – un, Enquiquineur – zéro. Prend ça, Monsieur-Questions. Il croisa les bras, leva le museau, fier de lui. Voilà qu'il avait réussit à éviter une question d'éthique houleuse. Mais soudain, son visage perdit toute arrogance, toute hautaineté. Il venait de se rappeler que les Wraith n'étaient pas les seuls êtres capables de pénétrer son esprit aussi perfidement. Une autre espèce le faisait. Il pâlit à cette simple idée. Les réplicateurs. Ce nom à faire froid dans le dos ne sortait pas d'un film d'horreur (ou si c'était le cas, Rodney signait tout de suite sa démission) et ces bestioles arachnides métalliques, bien que fascinantes d'un point de vue purement scientifique et mathématique (après tout, ces nanites qui s'assemblaient, se reproduisaient en quelques secondes et qui s'adaptaient à toute sorte de situation, c'était presque l'évolution humaine) étaient aussi indestructibles que les vampires de Pégase et se montraient tout aussi terrifiants. A bien y réfléchir, McKay aurait été incapable de dire s'il préférait affronter un Wraith affamé ou un réplicateur. Les yeux plissés et l'air suspicieux, il sonda son interlocuteur avant d'esquisser un moue narquoise. Naaah, ce ne pouvait être un réplicateur. Il avait suffisamment étudié les nanites pour être capable de les reconnaître. Sa méfiance, toutefois, restait bien présente et il ne se détendit que de moitié.
« Bon, vu que vous ne me semblez pas décidé à me poser la question, je vais vous donner la réponse moi-même ! Tous les mêmes ces anglais, incapables de poser la moindre question. Ah, que feriez-vous sans moi, on se le demande ! Bon, je vais dire comment j'ai atterrit ici. Enfin, ce dont je me souviens car c'est un peu confus par moment. Voire vraiment flou, en fait. Je me tenais sur... Chez l'ennemi et j'étais plutôt en mauvaise posture. Enfin, ni plus, ni moins que d'habitude quand on y réfléchit et au moins, le Colonel Suicidaire n'était pas là pour envenimer la situation. Si je peux vous donner un conseil ? Ne faîtes jamais, et quand je dis jamais, c'est bien jamais, équipe avec un militaire ! A part vous emmener dans des missions périlleuses desquelles vous n'avez qu'une infime chance d'en sortir indemnes, ils ne servent pas à grand chose... Enfin, je dis infirme chance mais, bien sûr, c'est si vous êtes avec moi, parce que si je n'étais pas là, croyez bien que SGA-1 aurait été décimée depuis... Oulààà, bien trop longtemps ! Je pense même pouvoir affirmer que c'est uniquement grâce à moi et à mon intelligence extraordinaire si la Cité a put tenir debout jusqu'à présent. Non mais tout le monde doit le reconnaître, et Zelenka le premier, sans moi, le monde serait perdu ! Mais je crois que nous nous éloignions du sujet. Où en étais-je, d'ailleurs ? Ha, oui ! J'étais donc coincé dans le repère de l'ennemi, plutôt en mauvaise posture comme d'habitude quand... Eh bien là, c'est assez flou, en fait. Je crois qu'une brèche ou quelque chose y ressemblant est apparut. Je me souviens d'avoir été comme aspiré et quand j'ai repris connaissance, eh bien... Il y avait la Cité, tout l'équipage d'Atlantis, d'ailleurs quand j'y réfléchis bien et quand Sheppard a eu la brillaaaante idée de vouloir sortir pour explorer les environs, car il nous paraissait évident que nous n'étions plus chez nous, vos gorilles nous ont très rapidement encerclés ! Votre comité d'accueil ne donne guère envie de rester, d'ailleurs. Ce sont des brutes ! » Il ne se tut que le temps de reprendre sa respiration ; son monologue semblait encore très loin de toucher à son terme. Lancé dans ses souvenirs brumeux sur son arrivée à Lumen, expliquant par de grandes phrases interminables et effectuant de grands gestes théâtraux, il ne vit pas le regard exaspéré que lui accordait l'autre homme, pas plus qu'il ne sentit les deux gorilles se rapprocher. « D'ailleurs, c'est plutôt étrange parce que lorsque je suis parti, enfin, pas réellement parti bien sûr, mais disons que dans mon monde à moi, nous étions encore en 2006. En mars, plus précisément. Ca peut paraître étrange, bien sûr, mais si je me souviens aussi bien du mois c'est parce qu'on venait tout juste de fêter l'anniversaire du Docteur Esperanza. Une trop grosse fête, si vous voulez mon avis alors qu'elle n'est pas spécialement très douée dans son domaine. Enfin, la biologie est quelque chose d'intéressant, c'est sûr, mais de là à faire une si grosse fête. Encore une idée de Sheppard, ça... Enfin bref, je disais donc que nous étions en Mars 2006 mais j'ai pu voir qu'un homme lisait le journal, quelle perte de temps, ça aussi, et la date était le 25 Janvier 2010. Quatre ans ! C'est peu, certes, surtout quand on sait que certaines équipes ont déjà des bons dans le futur de plusieurs dizaines d'années, ou dans le passé, d'ailleurs, mais cela était dû à un dysfonctionnement, ou alors à une irruption solaire. Que ce saut dans le temps ait eu lieu alors qu'il s'agissait d'une brèche est tout à fait fascinant... Un mystère, mais avec moi, les mystères n'en restent pas un bien longtemps, croyez-moi. Vous ai-je raconté que... »
« Docteur McKay ? Notre entretien est terminé. Je vous remercie pour le temps que vous nous avez accordé et... » « Du temps perdu, oui ! » « Et je vous rappelle qu'il vous faudra trouver un logement d'ici deux semaines, à moins, bien sûr, que vous ne vouliez retourner sur votre Cité, » reprit-il comme si le Canadien ne l'avait pas coupé avant de l'inviter, d'un geste, à quitter la pièce. Le scientifique se leva, croisa les bras et sortit d'un pas fier mais mal assuré. Il lui restait maintenant à retrouver le reste de son équipe.

∆ Rodney est mortellement allergique au citron. Il élargit même ce champ jusqu'à l'ensemble de la famille des agrumes pour ne prendre aucun risque. Et il aime répéter qu'il pourrait mourir si on lui présentait le moindre citron.
∆ Il a été prouvé (par Sheppard) (donc par un militaire sans cervelle à peine plus mature qu'un adolescent en chaleur) que Rodney était plus efficace lorsqu'il était en danger de mort. Si vous désirez des résultats dans un temps record, veillez à toujours garder un citron sur vous.
∆ En plus de son remarquable génie, le Canadien possède un don unique : celui de tirer les yeux fermés et/ou la tête tournée. Le plus extraordinaire ? C'est qu'il ne touche jamais ses collègues ! (Certes, il ne touche guère plus les ennemis, mais tout de même !)
∆ Il reste persuadé que c'est Sheppard qui porte la poisse à toute l'équipe de SGA-1.
∆ S'il n'est pas au mess ou dans un quelconque restaurant, vous le trouverez forcément à l'infirmerie ou dans un hôpital. Forcément.
∆ Ne lui parlez jamais de Stephen King ! Cet auteur a littéralement traumatisé le jeune Rodney qui est maintenant persuadé que des mômes morts-vivants vivent sous son lit et tentent de le tuer pendant son sommeil. De même, ne lui parlez jamais de Moby Dick ou d'Alien.
∆ Il vit une relation passionnée et torride avec Samantha Carter. Même si elle refuse de l'admettre, il n'est pas dupe et sait que ce qu'ils vivent est... Exceptionnel.